lundi 8 février 2016

Pourquoi j’ai traité Jean Pierre Filiu de menteur




Tarek EZZAT


 
C’était ce dimanche 6 février 2016, à l’Institut Français d’Egypte. (IFE), lors d’une conférence organisée par le centre

Le Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et sociales (CEDEJ), l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD), l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) et l’IFE.
Le conférencier était Jean-Pierre Filiu, présenté aux ignares que nous sommes comme un historien du Moyen-Orient contemporain et arabisant.

Titre de la conférence : Pour une histoire Laïque du Monde Arabe.
Tout un programme

Jean-Pierre Filiu commence donc à parler de l’histoire de la laïcité dans le monde arabe, qui commence, selon lui, avec la campagne d’Egypte conduite par Napoléon Bonaparte.
Rien sur la pluralité des idées et des religions ni sous les omeyades, ni les Abbassides, et encore moins les Omeyades d’Andalousie.

Mais, au bout d’environ 30 minutes de revue chronologique de l’histoire du Moyen Orient, Jean-Pierre Filiu se laisse emporter par son aversion notoirement connue pour le gouvernement de Syrie, et nous explique que c’est « l’armée de Bashar » qui a attaqué des civils innocents à l’arme chimique.

Je ferme ma gueule.

Après, ce fut le tour des questions. Une dame dans l’assistance lui demande si finalement la France n’a pas misé sur le mauvais cheval, en soutenant « Al-Nosra », et que la raison pour faire chuter le gouvernement Syrien est qu’il n’est pas inféodé à l’Occident, Que la Syrie n’a pas de dette envers le FMI, et que ce pays a des réserves de pétrole encore plus importantes que celles du Kuwait.

Jean-Pierre Filiu commence par prendre ça de très haut, il ridiculise la dame en lui disant qu’apparemment elle vit sur une autre planète… et il commence à expliquer que Bashar‑qui‑Tue‑son‑peuple a noyé dans le sang une révolution populaire pacifique.

C’est là que je l’interromps, et que qu’une altercation qui a eu lieu, et que je l’ai traité de menteur.
Il faut dire avant d’aller au vif du sujet, que je trouve sujet, que je trouve extrêmement choquante la démarche du CEDEJ1].

En effet, Jean Pierre Filiu et connu pour ses positions hostiles à la révolution égyptienne, il a récemment d’ailleurs déclaré ceci dans un entretien ;
La réalité aujourd’hui, tragique, c’est que la dictature égyptienne actuelle a ramené le pays à un niveau de violence inconnu depuis… Bonaparte en 1798;
On a du mal à comprendre que le CEDEJ ait invité un soi-disant intellectuel qui vienne nous insulter chez nous.

Je souhaite dire, amicalement mais fermement, au CEDEJ que des intervenant de cet acabit est intolérable, et que si cette fois ci l’affaire s’est limitée à une altercation, la suivante ira à l’incident diplomatique.

Ces quatre instituts qui ont organisé la conférence doivent savoir qu’on n’est pas dupe, et que les Egyptiens ne sont pas nés de la dernière pluie, pour croire aux bobards et la propagande politique atlantiste de la France, soi-disant socialiste.

Ces instituts dépendent du ministère français des affaires étrangères, et qui sont probablement infestés d’espions à la solde de Laurent Fabius, et choisi par lui, par ce que l’Egypte est un pays d’importance stratégique.

Cela fait déjà longtemps que la diplomatie française pousse sournoisement ses pions et agent frères musulmans en Egypte, soit en invitant des conférenciers falsificateurs et menteurs, à l’instar de Jean-Pierre Filiu ou Gilles Kepel.

Déjà, en Septembre dernier, j’ai eu la surprise, d’apprendre que l’Université Française d’Egypte avaient engagé comme enseignant, M. Mahmoud Ismail, qui a été le directeur du Centre Culturel d’Egypte à Paris, et qui avait fait venir une horde de frères musulmans aux gros bras, menacer une conférencière égyptienne et saboter sa conférence, et qui de ce fait a été remercié de son poste.

Comme si, en Egypte, il n’y avait qu’un frère musulman, de compétence plus que moyenne, pour enseigner à de jeunes étudiants en architecture.

Avant cela, alors que le gouvernement de la révolution avait arrêté M. Morsi et ses complices pour les faire juger, monsieur Laurent Fabius avait cru utile d’intervenir auprès du gouvernement Egyptien pour « faire libérer les prisonniers politiques ».

Sans oublier Alain Marsaud, député des Français à l’étranger, et des Français en Egypte, qui a l’impudence de déclarer dans les médias « Je me demande même si Daesh n'est pas un élément stabilisateur de la région. Daesh est en train de créer un 'sunniteland', ce qui n'a jamais existé parce que finalement le Moyen-Orient est en train de souffrir des accords Sykes-Picot de 1916 ou 1917 qui avaient fait une partition inintelligente et un peu n'importe comment du Moyen-Orient. Aujourd'hui on est en train de créer un État sunnite et il y avait besoin d'un État sunnite. Alors, c’est sûr qu’ils le font dans la violence, dans l'exagération [sic], dans ce que certains appellent la barbarie mais le terme est utilisé n'importe comment. Mais je crois effectivement que nous avons besoin de cet État sunnite dans cette région. Et le problème c’est que les populations adhèrent. [2]»

Je suppose qu’un jour où l’autre, on pensera inviter Alain Marsaud, tant qu’à faire. Je vois d’ici l’effet dévastateur que cela produira.

On en a assez de ces provocations, et nous ne laisserons plus faire.

Avant-propos

Depuis la soi-disant révolution en Syrie, le gouvernement Français, croupion de l’impérialisme américain a tout fait pour renverser le gouvernement légitime de Syrie.

Commençons par quelques observations utiles.

Est-ce une révolution ?


En Tunisie et en Egypte, le peuple a renversé le gouvernement du pays sans faire appel à une quelconque intervention étrangère.

Je ne connais aucune révolution étrangère qui a eu besoin de faire venir une armée de ‘étranger pour faire triompher sa cause.

Une vraie révolution populaire est conduite par le peuple, et le peuple seul.
On a vu cela lors des révolutions française, russe, chinoise, indonésienne, égyptienne, vietnamienne, cubaine, et bien d’autres encore.

Mais en Syrie, dès le début, on a vu que sans l’aide de l’étranger, la soi-disant révolution aurai été écrasée dans l’œuf.

La tactique était celle des révolutions « colorées » en Yougoslavie, Géorgie, ou Ukraine, où des mercenaires et des agents pays descendent dans la rue pour simuler un soulèvement populaire, et quand ce soulèvement est réprimé, on accuse le gouvernement légitime de tirer sur son peuple, ce qui devient le prétexte pour une intervention de l’occident, la mise ne place d’un gouvernement « démocratique », chargé de laisser les multinationales occidentales piller le pays à leur guise, pour le plus grand bien de l’impérialisme américain.

Pour la Syrie, il y a eu deux obstacles qui ont empêché le fonctionnement de ce scénario

1/ La position de la Russie et de la Chine
Après la destruction de la Libye, la Russie et la Chine ont refusé de continuer à laisser faire, ce qui fait que le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’a pas pu voter une intervention militaire en Syrie. Toute intervention des puissances occidentales devenait donc illégale selon le droit international, et donc impossible

2/ Le soutien du peuple Syrien à son gouvernement.
Sur ce point, un livre récent des journalistes Georges Malbrunot, et Christian Chesneau relatent une « bagarre » qui a eu lieu au ministère des affaires étrangères [3]:

Le livre fait état d’une violente querelle sur la Syrie qui s’est produite dans un bureau du ministère des Affaires étrangères, à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires étrangères de la France. La bagarre a eu lieu dans le bureau d’Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, entre Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l’époque) pour le Moyen-Orient. Etaient aussi présents Patrice Paoli, directeur du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et Joseph Maila, directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères, ainsi que des diplomates en charge des affaires syriennes.

La conviction de l’ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d’Assad ne tombera pas, Assad est fort »et il se maintiendra au pouvoir. C’est ce qu’il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques, depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier a redit aux personnes présentes à cette réunion qu’il avait « visité diverses régions de la Syrie et qu’il n’avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s’effondrer ».

« Arrêtez de dire des bêtises ! », l’a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. « Il ne faut pas s’en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez », a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d’une « hostilité sans précédent », selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey », quand il est apparu que Galey « n’était pas venu pour prendre part aux délibérations, mais pour remplir une mission spécifique : imposer l’idée que la chute d’Assad était inévitable », et faire comprendre à tout le monde qu’aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français.

Mais Chevallier a défendu sa position, qui différait de celle que l’Élysée voulait imposer. Il a dit qu’il avait rencontré l’opposition syrienne régulièrement, « mais qu’il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre et qu’il avait des soutiens étrangers ». « On se moque de vos informations ! », a réitéré Galey, ce à quoi l’ambassadeur a répondu : « Vous voulez que j’écrive autre chose, mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j’ai écrit, c’est-à-dire ce qui est réellement arrivé ». « Vos informations ne nous intéressent pas. Bashar al-Assad doit tomber et il tombera », a rétorqué Galey d’une voix coupante. La querelle s’est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette bataille verbale[4] [5].

Il n’y a pas eu de révolution en Syrie, mais un action subversive organisée et financée depuis l’étranger, parce que l’occident ne pouvait pas intervenir directement.

On verra ensuite que face à l’échec de cette tentative, l’occident a décidé de mener une guerre d’agression contre le peuple Syrien, en enrôlant des armées de djihadistes, en s’alliant avec les organisations terroristes, en les armant, et en les finançant.

Le vocabulaire de l’intox

Il y a déjà un vocabulaire bien choisi et convenu à l’appui de cette opération d’intoxication. Il convient de le dénoncer, parce que les mots servent à conditionner les esprits.
Les mots utilisés sont les suivants :
« Le régime ». Non, ce n’est pas le régime, mais le gouvernement légitime de Syrie.
« L’armée de Bashar ». Non. Primo, Bashar n’est pas un vieux copain avec qui on a gardé les cochons et qui aurait mal tourné. C’est le Président de Syrie. Deuxio, ce président n’est pas un chef de bande qui son armée rivée, qui serait l’armée de Bashar. C’est l’Armée Arabe Syrienne.
« L’Armée Libre de Syrie ». Non, cette armée n’est pas libre. C’est une bande de mercenaires et de déserteurs, payés par l’occident, pour détruire un Etat qui ne se soumet aux volontés de l’impérialisme occidental.
« Les insurgés ». Insurgé, ça fait chic. Un peu Robin des Bois. Non, ce ne sont pas des insurgés, mais des terroristes, des violeurs et des pilleurs.
« L’opposition modérée ». C’est, comme le dit Vladimir Poutine, des assassins qui vous coupe la tête de manière modérée. Ce n’est pas une opposition, et elle n’est pas modérée. Ce sont les alliés des agresseurs de la Syrie.

La soi-disant révolution n’était pas pacifique

Jean-Pierre Filiu, et d’autres chiens de garde de l’impérialisme de la presse française, comme Natalie Nougayrède du journal « Le Monde » s’époumonent à répéter qu’en Syrie la révolution était pacifique, et que c’est ce méchant Bashar El Assad qui assassine son peuple avec son armée.
Bien entendu, cette propagande nous sert l’imposture l’armée tirait sur une foule pacifique, démunie, désarmée, et sans défense.
François BELIOT, dans son livre « Guerre en Syrie : le mensonge organisé des médias et des politiques français [6]» rappelle les événements de 2011 concernant les manifestations "spontanées" et "pacifiques" selon l’enfumage de Jean-Pierre Filiu, « Le Monde », « Libération » et bien d’autres ;
- le 17 avril, huit membres des forces de sécurité sont égorgés dans une petite commune de la banlieue de Deraa
- le 8 mai, dix policiers sont froidement égorgés à leur tour à Homs
- le 19 Avril, plusieurs officiers sont sauvagement massacrés. Trois enfants d'un General syrien sont achevés au Sabre
- le 7 juin, 120 militaires et policiers sont attaqués dans leur caserne a Jisr el-Choughour à la frontière turco-syrienne et décapités après avoir été tués"
- le 21 juillet, 13 soldats ont été tués et 100 autres blessés lors des affrontements avec des groupes armés dans la ville de Homs
Or selon l’Office Syrien des Droits de l’Homme (OSDH[7]), en août 2015, le bilan de la guerre en Syrie était le suivant :
250000 morts
Dont
94000 armée loyaliste (37%)
84000 djihadistes (33%)
72000 civils (28%)
Ainsi, une victime sur trois a trouvé la mort sur le champs d’honneur, en défendant son peuple et son pays contre une invasion terroriste venue de l’étranger.

L’attaque à l’arme chimique. C’était les terroristes modérés

Lors de sa conférence au Caire, Jean-Pierre Filiu a annoncé, imperturbable, que c’était « l’armée de Bashar » qui avait commis ce crime de guerre, en attaquant des pauvres civils innocents à l’arme chimique.

On en a assez de ces falsificateurs qui utilisent le prestige de leurs titres universitaires pour répandre une propagande criminelle.

Plusieurs sources ont démenti cette mystification.

Dès le lendemain de l’attaque chimique contre Al-Ghouta en Syrie, le journaliste Thierry Meysan a dénoncé le mensonge des médias. Il avait observé que les vidéos publiées sur Youtube étaient datée de la veille de l’attaque, c’est-à-dire que les victimes étaient mortes un jour avant l’attaque en question.

Cette observation n’est pas surprenante. On sait que lors des manifestations monstres au Caire, les 30 juin, 3 et 26 juillet 2013, la chaîne Al Jazeerah, contrôlée par le Qatar et porte-parole des frères musulmans avait eu comme instruction de filmer des rues vides du Caire pour faire croire que personne ne manifestait contre le régime criminel des frères musulmans.

La même chaîne avait d’ailleurs filmé des affrontements fictifs entre policiers et frères musulmans où ces derniers étaient systématiquement sauvagement battus et même assassinés.

Thierry Meysan observe que
-          Selon les sources d’informations, le nombre des victimes varie de 1 à 5.
-          Paris et Washington ont validé des vidéos du 20 août alors que l’attaque chimique contre Al-Ghouta a eu lieu le 21 août
-          Le gaz mortel a épargné les femmes. Seuls les hommes et les enfants figurent parmi les victimes
-          Les Etats Unis, La Grande Bretagne et la France ont immédiatement déclarés que les victimes ont été gazées au sarin. Ils s’appuient pour cela sur les analyses réalisées par leurs propres laboratoires à partir de leurs propres échantillons récoltés sur place.
Ceci est totalement impossible puisque les Nations Unies se sont rendues sur place aussi, ont prélevé des échantillons et ont besoin d’une dizaine de jours supplémentaires pour pouvoir cultiver les tissus humains qui ont été prélevés et pouvoir les analyser.
-          Les Etats-Unis auraient observé la préparation du crime pendant quatre jours sans intervenir.
Dans la note de James Clapper, le patron du renseignement US, produit– comme preuve finale – que les Etats-Unis avaient observé, pendant les 4 jours précédents, l’armée syrienne mélanger les composants du gaz sarin et donc préparer le poison mortel pour un usage immédiat. S’ils l’ont vu pendant 4 jours, pourquoi n’ont-ils rien dit ? Pourquoi ne sont-ils pas intervenus ?
-          Israel aurait fourni une interception téléphonique selon laquelle des officiels du gouvernement Syrien auraient eu des échanges prouvant que c’est l’armée syrienne qui est responsable du crime.
-          Les symptômes observés sur les victimes ne sont pas ceux qui sont provoqués par les gaz sarin

La Russie a fourni aux Nations Unies les images satellites, irréfutables, des 2 missiles chargés de produits chimiques qui se sont abattus sur Al Ghouta faisant des centaines de morts, dont la plupart des enfants, ont été lancés depuis la région de Douma en Syrie, sous contrôle des rebelles

Une étude balistique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiée en août 2013, a prouvé que ce ne pouvait pas être l'armée syrienne qui avait utilisé les armes chimiques ce qui en plus aurait été d'une stupidité extrême le jour même de l'arrivée à Damas d'une commission de l'ONU chargée d'enquêter sur l'origine d'une précédente utilisation de cette arme.

Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, ont prouvé que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les « rebelles » syriens.

Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie.

En décembre 2013, un rapport des inspecteurs des Nations Unies confirme que ce sont les « rebelles » qui ont utilisé l’arme chimique.

En janvier 2016, un rapport des inspecteurs de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques dénonce la responsabilité des « rebelles » et confirme ce que le gouvernement de Syrie avait indiqué au moment du massacre d’Al-Ghouta.







Mais il y a plus. Il y a le rapport français.

Un document de synthèse des rapports de la Sécurité extérieure et du Renseignement militaire sur les attaques aux armes chimiques dans la région de Ghouta a été établi.

La conclusion du rapport conjoint avait été élaguée par le conseiller spécial du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, d’une manière qui, d’une certaine façon, faisait du tort aux informateurs.
Les informateurs avaient soulevé plusieurs questions concernant des événements qu’ils n’avaient pas pu vérifier, comme l’utilisation de gaz sarin.

Une des hypothèses faites par les informateurs : « Il est possible que des bombardements classiques de l’armée syrienne sur un laboratoire clandestin des rebelles ait provoqué une fuite de gaz ».

Cette conclusion a été purement et simplement coupée du texte du rapport final.

Encore plus grossier et plus ignoble, ce rapport publiait des photos montrant des cadavres d’enfants.
Ces enfants étaient des enfants de fidèles alaouites du gouvernement syrien, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius.

Hollande et Fabius voulaient mener l’Europe dans une nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait son ancien protectorat sous les bombes.
Les avions de l’armée de l’air avaient déjà décollé, quand les USA ont sifflé la fin de la partie…

Assad a libéré des islamistes qui étaient dans ses prisons

Lors de sa conférence au Caire, Jean-Pierre Filiu a expliqué que Bashar El Assad aurait « fait libérer des islamistes qu’il détenait dans ses prisons » pour qu’ils rejoignent les forces islamistes qui sont hostiles à l’occident, afin de montrer aux grandes puissances que sa présence au pouvoir était un moindre mal.

Jean-Pierre Filiu nous prend pour des imbéciles.

Sans l’intervention de la Russie, le gouvernement Syrien aurait pu tomber. Alors Bashar El Assad aurait libéré ceux qui allaient causer sa perte ?

Et comment alors expliquer cette exposition à Paris, ou fort opportunément un geôlier des prisons syriennes aurait présenté quelques 50000 photos de prisonniers « torturés dans les prisons de Bashar EL Assad ».

Veut-on nous faire croire que dans ces prisons, on a laissé quelqu’un prendre 50000 photos (excusez du peu) et partir les exposer en Europe, sans que personne ne s’en aperçoive ?

Et quand bien même Bashar El Assad aurait fait libérer des djihadistes en prison, combien sont-ils par rapport aux quelques 100000 djihadistes en armes, qu’on a fait venir de différents pays, essentiellement de Tchétchénie, de Tunisie, et d’Arabie Saoudite ?

On sait en outre qu’en 2013, l’armée syrienne a fait prisonnier un officier israélien (Yossi Ayalon Shahak, matricule Re34356578765Az231434)

On sait aussi que de nombreux belges, français et hollandais ont été soit fait prisonniers, soit tués, par l’armée syrienne, le 16 septembre 2013, dans la ville de Qusseir.

Les crimes de Bachar Al-Assad depuis juin 2000 :

Ce texte a été publié par la communauté syrienne de France. Il est reproduit ici tel quel[8]

Les crimes de Bachar Al-Assad depuis juin 2000 :         

    Construction et restauration de 10.000 mosquées et de 500 églises.
    • Construction et restauration de 8.000 écoles, de 2000 instituts et de 40 universités.
    • Construction de plus de 600.000 appartements/logements pour les jeunes.
    • Construction et modernisation de plus de 6.000 hôpitaux et dispensaires.
    • Etablissement de 5 zones industrielles internationales.
    • Ouverture de la Syrie à 60 banques internationales.
    • Ouverture de la Syrie à 5 opérateurs de télécommunications (fournisseurs d’accès internet et GSM).
    • Licences pour 20 journaux et magazines indépendants et 5 stations de télé par satellites.
    • Développement de l’art de représentation, théâtre, comédie, tragédie. Plus de 20.000 acteurs syriens ont obtenu des Prix d’Excellence.
    • Construction et modernisation de stades et de salles de sport. Grandes réputation mondiale des athlètes syriennes en équitation, en natation, en catch, en gymnastique et autres…
    • Augmentation des salaires de 300 %
    • Développement et modernisation de l’Armée Arabe Syrienne.
    • La situation économique de la Syrie est saine, alors que la crise économique atteint le monde entier.
    • Des milliers d’exploitations nouvelles : restaurants, hôtels, villes touristiques, Centres de loisirs, centres commerciaux, usines…
    • La baisse du chômage de 28 % à 12 % malgré la hausse du nombre de personnes arrivant sur le marché du travail.
    • Branchements : électrique, téléphonique, eau potable et sanitaire à plus d’un million de maisons et appartements à travers le pays.
    • Remboursement de toutes les dettes du pays et augmentation des capacités agricoles et industrielles de 600 %.
    • Développement du tourisme. La Syrie était le troisième pays le plus visité des pays arabes et le 83ème pays le plus visité du monde.
    • La Syrie n’avait plus que 1 % d’analphabètes. Le meilleur score d’Asie et d’Afrique.
    • Développement des moyens de transport publics, des aéroports, des ports et des gares routières et les prix sont maintenus bas.
    • Constitution de milliers d’associations pour les pauvres, les orphelins et les handicapés.
    • La Syrie est le pays le plus important de la région, économiquement, politiquement, militairement… et le Président Al-Assad est la personnalité la plus influente.

Les crimes du Président Al-Assad :

    Opposition à la guerre en Irak,
    • Opposition à la guerre à Gaza,
    • Opposition à la guerre de juillet au Liban,
    • Accueil de millions de réfugiés palestiniens, irakiens, libanais, libyens, soudanais et égyptiens, sans rien demander à personne (dignité et fierté syrienne),
    • Soutien à toutes les résistances en Palestine, en Irak et au Liban,
    • Soutien en eau et en électricité aux pays voisins (Le Liban et La Jordanie),
    • Lancement du projet : Apprendre la langue arabe pour apprendre de Coran.
    • Lancement du mouvement « Jérusalem, capitale des musulmans et capitale culturelle,
    • Lancement des projets de reconstruction du Liban, de Gaza et d’Irak.

Quant à la « Révolution » Syrienne…

    C’est la première révolution arabe qui jouit d’une « sécurité sociale » dans les hôpitaux d’Israël.
    • C’est la première révolution « pacifique » qui organise les premières manifestations avec des armes légères et lourdes, made in USA.
    • C’est la première révolution qui recrute ses « combattants » à l’étranger : en Turquie, en Arabie Saoudite, en Afghanistan, en Tchétchénie et ailleurs…
    • C’est la première révolution qui vole les récoltes agricoles, le pétrole et les usines pour les brader en Turquie.
    • C’est la première révolution arabe soutenue par l’Union Européenne, les Pays du Golfe, la Maison Blanche et Israël.
    • C’est la première révolution dont les initiateurs ne sont pas sur place, ils ne sont pas de nationalité syrienne, ils sont logés dans des hôtels de grand standing à Paris et ailleurs.






[1] Une altercation avec Jean Pierre Filiu, imposteur de service de l’OTAN

[3] Georges MALBRUNOT, Christian CHESNOT
Les Chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne
Robert Laffont, Editeur

[4] Les chemins de Damas » : comment l’Élysée a manipulé les rapports sur les armes chimiques

[5] The Roads of Damascus”: How the Elysee manipulated chemical weapons reports

[6] François BELIOT, "Guerre en Syrie : le mensonge organisé des médias et des politiques français", Sigest Editeur (disponible sur le site de l'éditeur mais aussi sur Amazon).

[7] L’OSDH est une officine établie dans une arrière-boutique à Londres, tenue par un frère musulman, qui prétend donner des statiques sur la guerre en Syrie.

Une altercation avec Jean Pierre Filiu, imposteur de service de l’OTAN



Tarek EZZAT

C’était ce dimanche 6 février 2016, à l’Institut Français d’Egypte. (IFE), lors d’une conférence organisée par le centre 

Le Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et sociales (CEDEJ), l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD), l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) et l’IFE.

Le conférencier était Jean-Pierre Filiu, présenté aux ignares que nous sommes comme un historien du Moyen-Orient contemporain et arabisant.

Titre de la conférence : Pour une histoire Laïque du Monde Arabe.
Tout un programme

Jean-Pierre Filiu commence donc à parler de l’histoire de la laïcité dans le monde arabe, qui commence, selon lui, avec la campagne d’Egypte conduite par Napoléon Bonaparte.
Rien sur la pluralité des idées et des religions ni sous les omeyades, ni les Abbassides, et encore moins les Omeyades d’Andalousie.

Mais, au bout d’environ 30 minutes de revue chronologique de l’histoire du Moyen Orient, Jean-Pierre Filiu se laisse emporter par son aversion notoirement connue pour le gouvernement de Syrie, et nous explique que c’est « l’armée de Bashar » qui a attaqué des civils innocents à l’arme chimique.

Je ferme ma gueule.

Après, ce fut le tour des questions. Une dame dans l’assistance lui demande si finalement la France n’a pas misé sur le mauvais cheval, en soutenant « Al-Nosra », et que la raison pour faire chuter le gouvernement Syrien est qu’il n’est pas inféodé à l’Occident, Que la Syrie n’a pas de dette envers le FMI, et que ce pays a des réserves de pétrole encore plus importantes que celles du Kuwait.
Jean-Pierre Filiu commence par prendre ça de très haut, il ridiculise la dame en lui disant qu’apparemment elle vit sur une autre planète… et il commence à expliquer que Bashar‑qui‑Tue‑son‑peuple a noyé dans le sang une révolution populaire pacifique.

C’est là que je l’interromps, et que l’altercation qui suit a lieu
-      -     Vous êtes un menteur
Silence ahuri dans la salle
-   -        Monsieur, vous êtes impoli
-   -       J’assume !
-   -       Si on veut avoir des échanges courtois et polis, ce n’est pas ainsi qu’il faut faire
-   -       Si on veut avoir des échanges courtois et polis, il faut commencer par dire la vérité.
-   -       Moi je suis historien, et je relate les faits
-   -       Vous êtes un historien menteur. La soi-disant révolution était menée par des frères musulmans. Et nous ici, les frères musulmans ont les connaît.
-    -      Mais vous savez, il y a eu tout au long de l’histoire des gens qui ont dit que les historiens étaient des menteurs
-    -      C’est tout à fait vrai, et vous avez raison

La salle éclate de rire, et Jean-Pierre Filiu, décontenancé ne dit rien.

Le calme revient, et la séance d’imposture continue.

Une amie m’a reproché d’avoir été trop violent. Si j’avais engagé la discussion autrement, on aurait eu un échange plus intéressant, où j’aurais pu exposer mes arguments.

Mais je pense que j’ai bien fait.

Les gens présents dans a salle sont grosso modo de trois groupes
-     
     Les acquis à Jean-Pierre Filiu, admirateurs inconditionnels, qu’aucun argument n’aurait fait changer d’avis, et qui sont souvent des français expatriés, valetaille du Front National, racistes, acceptant de venir dans un pays qu’ils considèrent comme un pays de merde parce qu’ils sont bien payés.
-     
     Les dubitatifs, qui vont, si le sujet les intéresse chercher la vérité par eux-mêmes, sans que ce soit nécessaire de leur faire une contre-conférence.
-     
     Ceux qui savent, et qui n’ont pas besoin de mes informations.

Je trouve extrêmement choquante la démarche du CEDEJE.

En effet, Jean Pierre Filiu et connu pour ses positions hostiles à la révolution égyptienne, il a récemment d’ailleurs déclaré ceci dans un entretien ;
La réalité aujourd’hui, tragique, c’est que la dictature égyptienne actuelle a ramené le pays à un niveau de violence inconnu depuis… Bonaparte en 1798;
On a du mal à comprendre que le CEDEJE ait invité un soi-disant intellectuel qui vienne nous insulter chez nous.

Je souhaite dire, amicalement mais fermement, au CEDEJE que des intervenant de cet acabit est intolérable, et que si cette fois ci l’affaire s’est limitée à une altercation, la suivante ira à l’incident diplomatique.

Ces quatre instituts qui ont organisé la conférence doivent savoir qu’on n’est pas dupe, et que les Egyptiens ne sont pas nés de la dernière pluie, pour croire aux bobards et la propagande politique atlantiste de la France, soi-disant socialiste.

Ces instituts dépendent du ministère français des affaires étrangères, et qui sont probablement infestés d’espions à la solde de Laurent Fabius, et choisi par lui, par ce que l’Egypte est un pays d’importance stratégique.

Cela fait déjà longtemps que la diplomatie française pousse sournoisement ses pions et agent frères musulmans en Egypte, soit en invitant des conférenciers falsificateurs et menteurs, à l’instar de Jean-Pierre Filiu ou Gilles Kepel.

Déjà, en Septembre dernier, j’ai eu la surprise, d’apprendre que l’Université Française d’Egypte avaient engagé comme enseignant, M. Mahmoud Ismail, qui a été le directeur du Centre Culturel d’Egypte à Paris, et qui avait fait venir une horde de frères musulmans aux gros bras, menacer une conférencière égyptienne et saboter sa conférence, et qui de ce fait a été remercié de son poste.

Comme si, en Egypte, il n’y avait qu’un frère musulman, de compétence plus que moyenne, pour enseigner à de jeunes étudiants en architecture.

Avant cela, alors que le gouvernement de la révolution avait arrêté M. Morsi et ses complices pour les faire juger, monsieur Laurent Fabius avait cru utile d’intervenir auprès du gouvernement Egyptien pour « faire libérer les prisonniers politiques ».

Sans oublier Alain Marsaud, député des Français à l’étranger, et des Français en Egypte, qui a l’impudence de déclarer dans les médias « Je me demande même si Daesh n'est pas un élément stabilisateur de la région. Daesh est en train de créer un 'sunniteland', ce qui n'a jamais existé parce que finalement le Moyen-Orient est en train de souffrir des accords Sykes-Picot de 1916 ou 1917 qui avaient fait une partition inintelligente et un peu n'importe comment du Moyen-Orient. Aujourd'hui on est en train de créer un État sunnite et il y avait besoin d'un État sunnite. Alors, c’est sûr qu’ils le font dans la violence, dans l'exagération [sic], dans ce que certains appellent la barbarie mais le terme est utilisé n'importe comment. Mais je crois effectivement que nous avons besoin de cet État sunnite dans cette région. Et le problème c’est que les populations adhèrent. [i]»

Je suppose qu’un jour où l’autre, on pensera inviter Alain Marsaud, tant qu’à faire. Je vois d’ici l’effet dévastateur que cela produira.

On en a assez de ces provocations, et nous ne laisserons plus faire.