Tarek EZZAT
29/04/2017
Merci mes amis, avant de crier « à mort le Tarek »,
de lire attentivement mon analyse, et de me répondre par des critiques
raisonnées et pas des quolibets courroucés.
La colère est mauvaise conseillère.
Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le ; et attaquez là où il n'est
point préparé, en surgissant lorsqu'il ne vous attend point. Telles sont les
clefs stratégiques de la victoire, mais prenez garde de ne point les engager
par avance.
Sun Tzu (l’art de la guerre)
Qui est notre ennemi ? C’est le FN et c’est ‘En Marche’.
Est-ce un seul ennemi ou deux ennemis différents ? Je
pense que c’est un seul ennemi, un ennemi de classe. Le FN représente le fascisme
nationaliste, et ‘En Marche’ le fascisme financier.
Si nous voulons appliquer la doctrine de Sun Tzu, nous
pouvons dire que l’ennemi est déjà divisé. En effet, FN et ‘En Marche’ ne se
disputent pas seulement le pouvoir politique. Ils se disputent également le
marché, du fait qu’ils représentent deux clans capitalistes antagonistes.
Le FN souhaite restituer le marché intérieur à la bourgeoisie
des petits et moyens industriels, fortement déclassés par la voracité des
multinationales du CAC40 et des banques.
Enm veut ‘libérer le travail’, c’est-à-dire créer des centres
de production où le capitaliste sera libre, le travailleur aussi, et ils
négocieront librement. En quelque sorte, un renard libre dans un poulailler
libre, et une classe productive « uberisée » et réduite à la
condition de tâcherons payés à la pièce ou à la journée, comme il y a deux
siècles.
Mais il reste le deuxième volet de la doctrine de Sun Tzu ;
« attaquez là où il [l’ennemi] n'est point préparé, en surgissant
lorsqu'il ne vous attend point »
Il faut donc affaiblir la faction forte et renforcer la
faction faible, pour accentuer la division de l’ennemi l’attaquer là où il n’est
point préparé et surgir là où il ne nous attend point.
Comment ? En votant Le Pen.
On a vu que toutes les classes de rapaces font bloc derrière
leur dernier espoir, qui est Macron. Il y a les bigots hystériques du mariage pour
tous, les socialo-fascistes de de Valls et sa boniche Al-Khomri, la droite bon
teint style Nathalie Kosciusko-Morizet, les frondeurs écrasés de Benoît Hamon,
le grand patronat tous comme un seul homme derrière Gattaz, et les centristes
avec le chewingum mal mâché qui a signé un pacte avec Macron.
Mais ce n’est pas tout. Macron a aussi le soutien de la dictature
de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la NED (National Endowment for Democracy)
qui est l’antenne présentable de la CIA.
Il y a derrière Macron des forces énormes et puissantes.
Un article récent énumère les soutiens de macron ainsi que sa
préparation de longue date pour servir de marchepied à l’impérialisme
américain, je vous invite à le lire
En ce qui concerne Marine Le Pen, elle est soutenue surtout
par des classes populaires dégoûtées des trahisons et échecs de la gauche,
depuis le programme commun de Mitterrand au « 49.3 » de Valls.
Marine Le Pen n’a pas de réserve de voix. Si elle est élue,
ce sera du fait d’une abstention très élevée.
Mais que se passerait-il si on votait Le Pen, pour lui donner
« un coup de pouce » ?
Presque tout le monde crie à l’horreur absolue en dénonçant
par avance le racisme de son parti qui est effectivement infesté de néonazis.
Mais on oublie que si Marine Le Pen est élue, elle ne pourra
pas gouverner seule.
Son élection provoquera une réaction de rejet qui amènera une
majorité de gauche, de vraie gauche, à l’assemblée.
Elle sera contrainte à une cohabitation dure. Et il n’est pas
exclu qu’elle démissionne avant la fin de son mandat.
Mais entre-temps, elle pourra appliquer quelques points
avantageux de son programme ; retraite à 60 ans, abrogation de la Loi Travail,
et sortie de l’Union Européenne et abandon de l’Euro.
Par contre, si Macron est élu, il aura beaucoup de chances d’avoir
une majorité à l’assemblée, il gouvernera par décret, il renforcera la Loi
Travail, il capitulera devant l’Eurogroup et vendra la France par appartements
au grand capital.
Je propose donc qu’on applique la doctrine de Sun Tzu,
attaquer là où l’ennemi est le plus faible, là où il est le moins préparé, et
surgir lorsqu’il ne nous attend point.