vendredi 28 avril 2017

Votez Utile. Votez Le Pen.





Tarek EZZAT 
29/04/2017


Merci mes amis, avant de crier « à mort le Tarek », de lire attentivement mon analyse, et de me répondre par des critiques raisonnées et pas des quolibets courroucés.
La colère est mauvaise conseillère.


Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le ; et attaquez là où il n'est point préparé, en surgissant lorsqu'il ne vous attend point. Telles sont les clefs stratégiques de la victoire, mais prenez garde de ne point les engager par avance.
Sun Tzu (l’art de la guerre)

Qui est notre ennemi ? C’est le FN et c’est ‘En Marche’.

Est-ce un seul ennemi ou deux ennemis différents ? Je pense que c’est un seul ennemi, un ennemi de classe. Le FN représente le fascisme nationaliste, et ‘En Marche’ le fascisme financier.

Si nous voulons appliquer la doctrine de Sun Tzu, nous pouvons dire que l’ennemi est déjà divisé. En effet, FN et ‘En Marche’ ne se disputent pas seulement le pouvoir politique. Ils se disputent également le marché, du fait qu’ils représentent deux clans capitalistes antagonistes.

Le FN souhaite restituer le marché intérieur à la bourgeoisie des petits et moyens industriels, fortement déclassés par la voracité des multinationales du CAC40 et des banques.

Enm veut ‘libérer le travail’, c’est-à-dire créer des centres de production où le capitaliste sera libre, le travailleur aussi, et ils négocieront librement. En quelque sorte, un renard libre dans un poulailler libre, et une classe productive « uberisée » et réduite à la condition de tâcherons payés à la pièce ou à la journée, comme il y a deux siècles.

Mais il reste le deuxième volet de la doctrine de Sun Tzu ; « attaquez là où il [l’ennemi] n'est point préparé, en surgissant lorsqu'il ne vous attend point »


Il faut donc affaiblir la faction forte et renforcer la faction faible, pour accentuer la division de l’ennemi l’attaquer là où il n’est point préparé et surgir là où il ne nous attend point.

Comment ? En votant Le Pen.





On a vu que toutes les classes de rapaces font bloc derrière leur dernier espoir, qui est Macron. Il y a les bigots hystériques du mariage pour tous, les socialo-fascistes de de Valls et sa boniche Al-Khomri, la droite bon teint style Nathalie Kosciusko-Morizet, les frondeurs écrasés de Benoît Hamon, le grand patronat tous comme un seul homme derrière Gattaz, et les centristes avec le chewingum mal mâché qui a signé un pacte avec Macron.

Mais ce n’est pas tout. Macron a aussi le soutien de la dictature de l’Union Européenne, de l’OTAN, de la NED (National Endowment for Democracy) qui est l’antenne présentable de la CIA.

Il y a derrière Macron des forces énormes et puissantes.

Un article récent énumère les soutiens de macron ainsi que sa préparation de longue date pour servir de marchepied à l’impérialisme américain, je vous invite à le lire


En ce qui concerne Marine Le Pen, elle est soutenue surtout par des classes populaires dégoûtées des trahisons et échecs de la gauche, depuis le programme commun de Mitterrand au « 49.3 » de Valls.

Marine Le Pen n’a pas de réserve de voix. Si elle est élue, ce sera du fait d’une abstention très élevée.

Mais que se passerait-il si on votait Le Pen, pour lui donner « un coup de pouce » ?

Presque tout le monde crie à l’horreur absolue en dénonçant par avance le racisme de son parti qui est effectivement infesté de néonazis.

Mais on oublie que si Marine Le Pen est élue, elle ne pourra pas gouverner seule.

Son élection provoquera une réaction de rejet qui amènera une majorité de gauche, de vraie gauche, à l’assemblée.

Elle sera contrainte à une cohabitation dure. Et il n’est pas exclu qu’elle démissionne avant la fin de son mandat.

Mais entre-temps, elle pourra appliquer quelques points avantageux de son programme ; retraite à 60 ans, abrogation de la Loi Travail, et sortie de l’Union Européenne et abandon de l’Euro.

Par contre, si Macron est élu, il aura beaucoup de chances d’avoir une majorité à l’assemblée, il gouvernera par décret, il renforcera la Loi Travail, il capitulera devant l’Eurogroup et vendra la France par appartements au grand capital.

Je propose donc qu’on applique la doctrine de Sun Tzu, attaquer là où l’ennemi est le plus faible, là où il est le moins préparé, et surgir lorsqu’il ne nous attend point.