mercredi 25 septembre 2013

La Guerre d’Octobre




La Guerre d’Octobre
Tarek EZZAT

En 1948, il y a eu la guerre de Palestine. Israël l’a gagnée avec le soutien des USA, au prix de pogroms aujourd’hui reconnus et documentés par les historiens israéliens eux-mêmes.

Le résultat de cette confrontation fut la révolution de 1952 en Egypte… avec ce qui s’ensuivit de persécutions contre les juifs d’Egypte et d’autres pays arabes.

C’était donc victoire israélienne qui a déclenché la révolution Nassérienne..

En 1956, Israël a occupé le Sinaï. Mais le monde avait changé. Avant d’être multipolaire, comme aujourd’hui, il était bipolaire. La solidarité entre les peuples était à l’origine de l’ultimatum de Boulganine. Les agresseurs, conduits en France par les socialistes racistes et réactionnaires de Guy Mollet, ont été obligé de repartir, la queue entre les jambes, parce que l’Union Soviétique avait menacé Paris et Londres du feu nucléaire. Et on savait que Boulganine ne jouait pas aux Don Quichotte comme Flamby le magnifique, avec des pétards sur un pédalo.

En 1967, Israël a de nouveau occupé le Sinaï. En 1974, l’armée Israélienne a même traversé le Canal de Suez, justement grâce à la TRAHISON de Sadate[i], qui ne cherchait pas à gagner la guerre, mais à signer un compromis avec le capitalisme néolibéral et son représentant, les Etats Unis.

Mais sous la contrainte populaire, Sadate ne pouvait pas accepter moins qu'un retrait d'Israël de tout le Sinaï. Israël a été obligé de se retirer, même de Taba.

Aujourd’hui, Obama, le Flamby des USA, a menacé de supprimer l’aide Américaine à l’Egypte, en prétendant que l’armée avait fait un coup d’état.

A l’époque, j’avais dit que les USA étaient obligés de poursuivre leur aide, parce que c’était les usines d’armement américaines qui dépendaient de ces subsides, et pas l’Egypte, qui pouvait toujours rejoindre les pays du BRICS.

Cette analyse a été vérifiée, et Obama a ravalé sa superbe et mangé son chapeau.

En 2006, Israël qui n’avait pas vu le monde changer, avait cru faire une promenade de santé au Liban.

Mal lui en a pris. Il y a eu même un moment où les israéliens craignaient de voir les militant du Hezbollah traverser les frontières et venir se battre au corps à corps dans leurs peopres villes et villages.

Ce sera peut-être pour une prochaine fois.

Le problème d’Israël, conçu et créé pour servir de porte avion des USA, dans un esprit raciste, de « poste avancé de la civilisation dans le monde des barbares  (selon Herzl) », c’est qu’aujourd’hui Israël est devenu inutile. Pour attaquer la Syrie, il faut que les USA se dérangent eux-mêmes, et encore, parce que leur président, irresponsable, avait fixé une soi-disant ligne rouge.

Israël se dit un état « juif et démocratique ». Mais sait-on ce que veut dire un état « juif » ? C’est pire qu’un état islamiste.

Ils sont nombreux les non-juifs qui ignorent ce qu’est un état juif. Et même le juifs sont nombreux à l’ignorer.

Un état fondé sur les principes énoncés dans le livre de Josué ? Merci, très peu pour moi. Comme génocide, on n’a pas encore inventé pire.

Vola ce que nous dit le livre de Josué :

Chapitre 8 : 24 Lorsqu’Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Haï dans la campagne, dans le désert, où ils l’avaient poursuivi, et que tous furent jusqu’au dernier passés au fil de l’épée, tout Israël revint dans la ville et la passa au fil de l’épée. 25 Le nombre total de ceux qui périrent en ce jour fut de douze mille, tant hommes que femmes, tous gens d’Haï. (…) 27 Les Israélites prirent seulement pour eux le bétail et le butin de cette ville, selon l’ordre de Yahweh qu’il avait prescrit à Josué. [eh oui, business is business ! ] 28 Josué brûla Haï, et en fit pour toujours un monceau de ruines, qui subsiste encore aujourd’hui.
(…)
Chapitre 10 : 8 le même jour, Josué s’empara de Macéda et la frappa, elle et son roi, du tranchant de l’épée ; il dévoua par anathème la ville et tous les êtres vivants qui s’y trouvaient, sans laisser échapper personne, et il traita le roi de Macéda comme il avait traité le roi de Jéricho. 29 Josué, et tout Israël avec lui, passa de Macéda à Lebna, et il attaqua Lebna. 30 Yahweh la livra aussi, avec son roi, entre les mains d’Israël, et il la frappa du tranchant de l’épée, elle et tous les êtres vivants qui s’y trouvaient, sans en laisser échapper aucun, et il traita son roi comme il avait traité le roi de Jéricho. 31 Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lebna à Lachis ; il établit son camp devant elle et l’attaqua. 32 Et Yahweh livra Lachis entre les mains d’Israël, qui la prit le second jour, et la frappa du tranchant de l’épée, elle et tous les êtres vivants qui s’y trouvaient, comme il avait fait pour Lebna. 33 Alors Horam, roi de Gaser, monta pour secourir Lachis ; Josué le battit, lui et son peuple, sans laisser échapper personne. 34 Josué, et tout Israël avec lui, passa de Lachis à Eglon ; ils établirent leur camp devant elle et l’attaquèrent. 35 Ils la prirent le même jour, et la frappèrent du tranchant de l’épée ; tous les êtres vivants qui s’y trouvaient, Josué les dévoua par anathème ce jour-là, selon tout ce qu’il avait fait pour Lachis. 36 Josué, et tout Israël avec lui, monta d’Eglon à Hébron, et ils l’attaquèrent. 37 L’ayant prise, ils la frappèrent du tranchant de l’épée, elle, son roi, toutes les villes de sa dépendance et tous les êtres vivants qui s’y trouvaient, sans laisser échapper personne, comme Josué avait fait pour Eglon ; et il la dévoua par anathème, avec tous les êtres vivants qui s’y trouvaient. 38 Josué, et tout Israël avec lui, se tourna vers Dabir, et il l’attaqua. 39 Il la prit, elle, son roi et toutes les villes de sa dépendance ; et ils les frappèrent du tranchant de l’épée, et ils dévouèrent par anathème tous les êtres vivants qui s’y trouvaient. Sans laisser échapper personne. Josué traita Dabir et son roi comme il avait traité Hébron, et comme il avait traité Lebna et son roi. 40 Josué frappa tout le pays : la Montagne, le Négéb, le bas pays et les coteaux, avec tous leurs rois, sans laisser échapper personne, dévouant par anathème tout ce qui avait vie,

Voilà les fondements de la mentalité raciste judéo-chrétienne qui inspira les colons espagnols, portugais et anglais en Amérique ou en Australie et qui inspire encore les israéliens aujourd’hui.

Et voilà pourquoi un état juif ne peut pas être démocratique.

Voilà la vraie nature qu’on dissimule de ce qu’est un état juif, qui se prétend « seul‑état‑démocratique‑de‑la‑région ».
Aujourd’hui, Israël est enfermé dans son obscurantisme et son aveuglement. La suite est inéluctable. Ce sera un état binational, un état de tous ses citoyens, parce que les génocides de masse ne sont plus possibles de nos jours.



 الفريق سعد الدين الشاذلي مع ابنته شهدان
Le général Saad-el Dine al-Shazly, et sa fille Shadaane

On dira ce qu’on voudra de la guerre d’Octobre, cela n’a aucune importance ; Seul le résultat compte. Le Sinaï a été libéré, puis le Hezbollah, sans l’aide d’aucune puissance étrangère à défait d’une armée qu’on croyait invincible.

L’histoire avance par zigzags, mais elle avance.



dimanche 22 septembre 2013

L’armée Egyptienne.



L’armée Egyptienne.
Tarek EZZAT
 

Cette armée a souvent été décriée, critiquée, à juste titre à cause du despotisme et de la corruption de ses dirigeants.

Mais on oublie souvent que l'armée Egyptienne est une armée populaire de circonscription. Chaque Egyptien a un parent dans l'armée.

Ils oublient aussi que l'armée Egyptienne est une INSTITUTION NATIONALE.

Cette institution existe depuis 5000 ans, lorsque le premier pharaon Narmer a unifié la haute et la basse Egypte et institué la double couronne des "Deux Pays" et fondé ainsi l’Etat et la Nation Egyptienne.




C'est cette institution qui a chassé l'envahisseur Hyksos, qui a conduit la bataille de Kadesh sous les ordres de Ramsès II, qui a défait les croisés à Hattin sous les ordres de Saladin (1187), puis la croisade de Louis IX (Saint Louis) à Mansourah (1250), puis encore les Mongols à Ain Galut (1260). Qui a défendu le canal de Suez en 1956, qui a repris le Sinaï en 1974 ...



N'oublions pas qu'en 1967, après la défaite de la guerre des 6 jours, Nasser, Président mais aussi général en chef de l'armée, avait démissionné : Le peuple, par millions, est descendu dans la rue pour qu'il reste au pouvoir. Pour ce peuple, perdre le Sinaï c'était perdre une bataille, alors que perdre Nasser, c'était perdre la guerre.

Il n’y a jamais eu, comme en Europe, des seigneurs locaux disposant de leurs propres armées privées. Il n’y avait qu’une seule armée. Celle de l’Etat. Une armée qui recrutait ses soldats dans le peuple, parmi les paysans et les artisans. Elle a été, depuis toujours, une armée nationale et populaire.

Ce qui s'est passé le 30 juin 2013, c'est que le peuple a fait appel à l'armée pour qu'elle le défende contre la prise du pouvoir par une mafia fasciste sans foi ni loi, qui a organisé de véritable pogroms contre tous ceux qui ne lui étaient pas soumis : les chrétiens, les laïques, les musulmans Shiites, les musulmans soufis, les artistes, le corps judiciaire, les médias, les pauvres ...

Le vrai coup d'état, c'est bien les frères musulmans qui l'ont fomenté, après l'effet d'aubaine qu'était l'élection de Morsi en s’emparant de tous les pouvoirs et contre-pouvoirs, en nommant partout des gouverneurs de provinces, des haut fonctionnaires, et des ministres de leur clan et en écartant toute personne non simplement opposante, mais simplement qui n’appartenait pas à la mafia islamiste.

Leur but n’était pas de construire une société moderne, ni même un forme quelconque de modernisme inspiré de l’islam. Ce qu’ils voulaient, c’était d'instituer une société de bienfaisance, ou chacun était tributaire de leur charité pour subsister : Un capitalisme de la connivence et du copinage, entretenant une classe de pauvres, attendant le bon vouloir charitable des maîtres.

L'armée, malgré toutes les critiques (justifiées) qu'on peut diriger contre elle, est une armée populaire. Elle s'est rangée du côté du peuple.


Il suffit de voir à la télé la liesse populaire qui a suivi la déclaration de la destitution de Morsi pour s'en convaincre



Tarek EZZAT