dimanche 24 septembre 2017

Oui, la démocratie c’est dans la rue.


Oui, la démocratie c’est dans la rue.
Tarek EZZAT


 
Il a osé dire ça Mélenchon. Il a osé « comparer » les méchants nazis aux gentils démocrates des ordonnances et du 49.3 ! Il a osé « comparer » le 3eme Reich à notre gouvernement.

En voici que twitter s’enflamme, que toute la droite est vent debout contre ce dangereux communiste au couteau entre les dents, ami de Chavez et Maduro, défenseur de Pyong‑Yang, et bientôt, pourquoi pas, dictateur qui assassine son peuple.
Dans un discours de plus de 40 minutes, ils ont seulement trouvé une phrase, une seule phrase, à se mettre sous la dent « C'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE… »

Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, se fend d’un commentaire indigné «     Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie. Ses ennemis sont ... tous les autres! »

Et voilà que tous se répandent en rappels élogieux sur les bienfaits des Etats-Unis qui auraient sauvé la France de la domination nazie, pendant que le bon peuple se contentait d’applaudir sans rien faire.

Il faut rappeler quelques faits à cet égard.

Dans la nuit du 24 au 25 août 1944, Paris est libérée par l'action conjuguée de la Police Parisienne, des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) levées dans la capitale par Rol-Tanguy et de la 2ème division blindée du Général Leclerc.

N’en déplaise aux laudateurs du fascisme financier, c’est bien la rue qui a libéré Paris et la France entière, et c'est bien la rue qui, dès les premiers jours de l'occupation, a pris le maquis pour chasser les nazis hors de France.

La France n’a été libérée des nazis ni par ordonnances, ni par les employés de la banque Rothschild.

On rappellera aux donneurs de leçon d’histoire que le Général Charles de Gaulle, chef du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), a fait son entrée dans Paris le 25 août par la porte d'Orléans, sous les vivats de la foule amassée le long de la route. Il se rend à l’hôtel de ville, où l’attendait les représentants de la rue, c’est-à-dire le Comité Parisien de la Libération, constitué en Municipalité Provisoire, le Comité National de la Résistance, et de détachements de combattants.





C’est là qu’il a alors prononcé son discours historique.

“Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré « par lui-même », libéré « par son peuple » avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de « la France tout entière », de « la France qui se bat », de « la seule France », de « la vraie France », de la France éternelle.

Les vierges effarouchées de la soi-disant vérité historique, les inventeurs offusqués de la comparaison entre les nazis et je ne sais qui d’autres, et ceux qui manifestent par twitter interposé devrons repasser. De Gaulle lui-même a insisté sur le rôle déterminant de la rue dans la libération de la France. Paris a été libéré « Par lui-même », « Par son peuple », « par la France toute entière », c'est à dire par la rue.

Ce que cherchent les médias, les pseudos-intellectuels et les mercenaires au service des pilleurs de notre pays, c’est discréditer cette opposition populaire, qui est « la France qui se bat », « la vraie France ».

Reste à observer que le nazisme d’hier et le fascisme financier d’aujourd’hui avaient le même but ; piller la France.