dimanche 28 juillet 2013

Les deux premières lois promulguées par Morsi

Les deux premières lois promulguées par Morsi

Une fois élu frauduleusement, par trafic des listes électorales, bourrage des urnes et menaces aux opposants pour leur interdire l’accès aux bureaux de vote, M. Morsi a promulgué deux lois.
La première, intitulée « Loi de protection de la révolution » (ça fait très chic, n’est-ce pas ?) autorisait tout procureur, conduisant une enquête dans une affaire syndicale, à ordonner la détention provisoire de tout syndicaliste pour une durée renouvelable de six mois.
Il n’était pas nécessaire que le syndicaliste soit officiellement mis en examen, ni même soupçonné de quoi que ce soit. Un syndicaliste était donc coupable jusqu’à ce qu’il apporte la preuve de son innocence.
Cette même loi, dans sa logique totalitaire, autorisait aussi le licenciement sans motif d’un ouvrier qui s’absentait sans motif de son lieu de travail. Ainsi, un syndicaliste détenu du fait de cette loi scélérate se trouvait automatiquement licencié.
Les procureurs régionaux sont placés sous les ordres du procureur général. Malgré la règle de séparation des pouvoirs, Morsi a démis le procureur général en place, pas assez coopératif à son goût, et a nommé un procureur général à sa botte.
Plus de deux cent syndicalistes ont été licenciés pendant l’année ou les frères musulmans étaient au pouvoir.

La deuxième loi a abaissé l’âge de la retraite des syndicalistes à soixante ans. De ce fait plus de trois mille syndicalistes sont partis à la retraite.
Cette même loi autorisait le ministre du travail à désigner les syndicalistes. Oui, vous avez bien lu ; c’est le ministre du travail qui désignait les syndicalistes quand Morsi était au pouvoir.
Et comme le ministre de travail était un frère musulman, choisi par le guide suprême de la confrérie des frères musulmans, les trois milles syndicalistes remerciés ont été remplacés par trois mille frères musulmans.
Où étiez-vous, M. Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies et Mme Navi Pilay, Prsidente de la Commission des Droits de l’Hommes des Nations Unies, vous qui manifestez aujourd’hui tant d’inquiétude pour que les droits de l’homme de Morsi le tyran soient respectés ? Les syndicalistes Egyptiens ne sont-ils pas assez humains à vos yeux pour être dignes de la même attention ?
Et vous socialistes français ? Qu’avez-vous fait pour défendre le socialisme ? Nous, Arabes, savons par expérience que vous êtes les ennemis de nos peuples, et même de tous les peuples. Déjà, en nous promettant la liberté après la première guerre mondiale, Sykes et Picot s’entendaient en secret pour se partager le butin laissé par l’Empire Ottoman. Après, ce fut la guerre de Suez, où les socialistes Français ont agressé l’Egypte pour défendre l’empire colonial Français. Ensuite, ce fut la guerre d’Algérie, où M. François Mitterrand, ce grand socialiste historique était ministre de l’intérieur, et de par ses fonctions, autorisait l’exécution des résistants Algériens condamnés à la guillotine.
On sait qu’une fois président, M. François Mitterrand a fait abolir la peine de mort. Mais il n’a jamais, ni lui, ni le gouvernement Français n’a prononcé la moindre excuse sur les actes abjects, commis sur ordre, en Egypte, en Algérie, au Vietnam et ailleurs.
Mais bien sûr, pour faire plaisir à l’Etat usurpateur d’Israël, et à votre maître des USA, vous vous êtes empressé de faires des excuses et repentirs aux juifs victimes du nazisme.
Un vrai concours de repentances.
Il est vrai que le génocide des juifs organisé par les nazis était un crime odieux, mais pourquoi estimez-vous que la repentance est nécessaire lorsque la victime est juive, et qu’on peut s’en dispenser lorsqu’elle est arabe, africaine, ou asiatique.
D’ailleurs, grâce à l’action de Mme Christiane Taubira, Garde des sceaux et Ministre de la Justice, qui était alors députée, une loi reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité a été votée.
Les victimes du nazisme ont été, et sont encore indemnisées.
Les victimes de l’esclavage ne l’ont jamais été. Et ils pourront attendre longtemps.

Et vous, syndicalistes Français ? Qu’avez-vous fait pour défendre vos camarades ? Marx a écrit « Ouvriers de tous pays, unissez-vous ! ». Ce n’est plus d’actualité ? Si. C’est bien d’actualité. Mais pour les syndicats réellement ouvriers. Les syndicats jaunes ont d’autres préoccupations ; l’urgence pour eux est e faire accepter aux ouvrier le diktat du capital.
Faites donc un effort pour ne pas être catalogués avec le jaunes.

Ce deux poids deux mesures qui doit être dénoncé partout et par tous ne concerne pas que les socialistes et les syndicalistes. Il concerne presque toute la classe politique française, à l’exception des communistes, qui, dès le 3 juillet 2013 ont salué la grande victoire du peuple Egyptien.

En plus d’un racisme latent, qui ne dit pas son nom, et d’une nostalgie du temps béni des colonies, on se demande si les dirigeants politique de France et d’ailleurs n’ont pas peur de la révolution Egyptienne.
En effet, pour expliquer pourquoi ils n’ont pas tenu leurs promesses électorales, on entend souvent dire les politiciens français dire « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».
Les Egyptiens sont en train de changer cette règle : Les promesses engagent ceux qui les donnent. Et elles les engagent si bien que le peuple est prêt à descendre dans la rue pour que le politicard défaillant dégage.
Que cela plaise ou déplaise, les choses changent en Egypte. Et lorsque les autres peuples auront compris ce qui s’y est passé, les choses iront mieux dans le monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire