Hollande et Valls, conformes à la réglementation raciste et fasciste
d'Eric Besson et Brice Hortefeux
Tarek EZZAT
L'affaire de Léonarda, cette enfant de 14 ans, arrêtée par
la police de Valls, alors qu'elle était dans un car, à l'occasion d'une sortie
scolaire nous montre à quel point le néolibéralisme qui sévit en Europe et dans
plusieurs pays du monde peut-être odieux et inhumain.
Léonarda est Kosovare. Tiens ? Pourquoi des Kosovars
viennent ils en Italie, où la famille de Léonarda se trouvait, avant de venir
en France ? Pourquoi viennent-ils aussi en France ?
Il faut rappeler le livre de Pierre Péan "Kosovo : une
guerre juste pour créer un État mafieux". Je suis d'accord avec lui sur
l'essentiel, sauf qu'une guerre "pour créer un État mafieux" ne peut
pas être juste.
Pierre Péan nous dit, en gros, que la guerre de l'OTAN
contre la Yougoslavie a détruit le tissu social de cette région. Drogue,
prostitution, et surtout trafic d'organes, ont ainsi prospéré dans une société
dont le seul tort est qu'elle n'était pas ouverte au "libre marché"
voulu par la triade USA, Europe et Japon.
Voilà pourquoi, ces peuples, réduits à la misère se
réfugient là où ils peuvent.
L'affaire Léonarda n'est pas simplement une affaire de
sans-papiers illégalement installés en France. C'est l'affaire de la domination
impérialiste qu'exercent les pays de la triade néolibérale sur les peuples qu'elle
tente d'assujettir.
Il est vrai, l'expulsion ignoble de Léonarda et sa famille
était "conforme à la réglementation", cette réglementation instituée
par Sarkozy, et son sinistre ministre de "l'identité Nationale", Eric
Besson. Une réglementation que la gauche social-démocrate du PS n'a pas abolie,
ni même adoucit, et qui est poursuivie par Manuel Valls, dans la même logique
que ses prédécesseurs.
Le droit à l'éducation est un élément fondamental des droits
de l'homme. Récemment, Malala Yousefzai, cette gamine de 14 ans, nous l'a
rappelé. Léonarda est du même âge que Malala. Malala a croisé les talibans sur
son chemin, et Léonarda a croisé Manuel Valls.
Face au tollé général de cette expulsion odieuse, François
Hollande, croyant bien faire, propose que Léonarda revienne Seule en France,
poursuivre sa scolarité. La bonne nouvelle ! Le ministre a violé le droit
à l'éducation, et le président poursuit en violant allègrement un autre élément
fondamental des droit de l’homme ; le droit de vivre en famille.
Imaginons un instant que ce soit Malala à la place de Léonarda. Valls aurait il envoyé ses sbires l'arrêter dans un bus scolaire, pour l'expulser ? Hollande aurait il décidé qu'elle pourra poursuivre son éducation scolaire sans sa famille?
La réponse à cette question nous indique le courage politique et la détermination légaliste des sociaux démocrates du Parti Socialiste Français
On voit que l'affaire Léonarda n'est pas une simple affaire
franco-française. C'est une atteinte aux Droits de l'Homme, aux droits des peuples,
et surtout une mise en scène grotesque, dont le seul but est de faire oublier
les agressions et les persécutions des peuples opprimés, pour faire oublier les
raisons profondes des migrations vers les pays développés, et travestir
l'imposture en banale histoire de sans-papiers, en résidence illégale en
France.
Voilà la stratégie du néo libéralisme : Constituer une
réserve d'esclaves, redevables et corvéables à merci, dans les pays du sud, en
faire venir suffisamment pour tenir en échec toute revendication sociale
locale.
On dira aux travailleurs locaux : Ah ... vous avez des revendications ?
Eh bien vous êtes licenciés. Vous serez remplacés par des immigrés qui ne
demandent qu'à prendre vos places, pour trois fois moins cher.
Et l'on dira aux travailleurs immigrés : Ah ... vous
n'êtes pas contents qu'on vous ait sauvé de la misère ? Eh bien, vous serez
expulsés sur le premier avion. Ils y en a plein d'autres qui ne demandent qu'à
venir travailler à votre place.
Voilà la réalité que Hollande, Valls et leurs fonctionnaires
zélés nous présentent comme étant "conforme à la législation"
Après cette longue introduction, je reviens vers le sujet
qui me préoccupe personnellement : l'Egypte.
(Ce qui ne veux pas dire que les autres sujets sont sans
importance, mais je ne sais pas tout, et je ne peux pas parler de tout)
Il y a en France des groupuscules de jeunes
contre-révolutionnaires, qui manifestent régulièrement, deux à trois fois par
semaine, qui distribuent des tracts luxueusement imprimés, qui ont tous des
tee-shirts à l'effigie de "Rabaa" (Un main, pouce plié ver l'intérieur,
et quatre doigts tendus) ...
On se dira qu'après tout, même les fachos manifestent en
France, alors pourquoi s'offusquer de voir des contre-révolutionnaires
Egyptiens manifester.
Les jeunes Egyptiens immigrés (légalement ou pas) en France
sont essentiellement des réfugiés économiques. Ils travaillent dans la
restauration ou le bâtiment. Des métiers qui ne permettent pas de vivre dans l'opulence.
ON peut alors se demander comment ces prolétaires peuvent
ils s'absenter de leur travail deux ou trois fois par semaine, sachant que les
employeurs français ne sont ni des supporters inconditionnels de la cause
islamiste, ni des philanthropes pro-morsi ?
D'où vient l'argent qui les fait vivre ?
D'où vient l'argent qui leur permet de financer tracts, banderoles,
pancartes, tee-shirts et tutti quanti ?
Je suis moi-même membre d'une association de soutien à la
révolution Egyptienne. Eh bien, pour chaque manifestation, chaque dossier de
presse, chaque conférence, nous comptons les sous. Pourtant, ils sont nombreux
les membres qui sont professeurs d'université, ingénieurs, médecins ... c'est à
dire disposant de revenus plus confortables que ces immigrés de la deuxième
vague.
Cherchez le Qatar.
Après les manifestations bruyantes, nos
contre-révolutionnaires sont maintenant à la phase 2 de leur plan de déstabilisation.
Provoquer le trouble à l'ordre public.
Il y a quelques semaines, alors qu'on fêtait la victoire du
6 octobre au Centre Culturel Egyptien, une bande de voyou ont saccagé le
centre, et saboté la fête, au prétexte de soutenir Morsi.
Plus récemment, à l'Institut du Monde Arabe, ils ont fait
pareil, et saboté une conférence de Alaa el Aswany. Mais cette fois, ils ne se
sont pas contenté d'invectiver l'écrivain, ils ont aussi battu les assistants
qui protestaient, cassé les meubles et saccagé tout ce qui se trouvait à portée
de leur main.
Monsieur Valls, responsable de la sécurité et de l'ordre
public, qu'a t'il fait ?
S'il n'y a pas de caméras vidéo à l'Institut du monde arabe
- Ce qui serait surprenant - il y en a plein sur Youtube.
Et puis, tous ces Egyptiens, même sans papiers, sont
inscrits et connu au consulat d'Egypte. Il suffit de demander la coopération de
l'ambassadeur.
Ils sont nombreux en France, les Egyptiens qui soutiennent,
organisent ou participent activement aux projets Djihadistes.
Pourquoi Monsieur Valls ne fait il rien ?
Attend-il qu'un autre Mohammed Merah, Egyptien cette fois
ci, se manifeste ?
Interview de Pierre Péan
http://www.france24.com/fr/20130622-lentretien-pierre-pean-kosovo-guerre-etat-mafieux-echec-communaute-internationale
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