Lettre ouverte à Monsieur Nabil Fahmy,
Ministre Egyptien des Affaires Etrangères
Tarek EZZAT
Monsieur le Ministre,
Voilà plusieurs mois que j’observe, et je ne suis pas le
seul, l’attitude pour le moins équivoque de notre ambassadeur à Paris.
Celui-ci fait preuve d’une complaisance suspecte, et en tout
cas répréhensible à l’égard d’un groupuscule d’Egyptiens, qui se prétendent
défenseur de la prétendue "légitimité" d’un dénommé
Mohammed Morsi, actuellement arrêté en Egypte, et poursuivi
pour assassinat, crimes contre l’humanité, trahison et intelligence avec des
puissances étrangères et j’en passe.
Les membres de cette bande sont constitués en une ou
plusieurs associations, qui appellent à manifester dans les rues de Paris, même
pendant les jours ouvrables, avec voitures, pancartes, autocollants et
haut-parleurs.
Les Egyptiens qui soutiennent la révolution et le mouvement
Tamarrod qui les croisent sont régulièrement conspués, menacés, et parfois même
tabassés.
Mais voyant que leur audience se rétrécit, ils s’en prennent
maintenant aux manifestations organisées par les Egyptiens qui soutiennent la
révolution.
Ce que souhaitent ces Egyptiens, c’est d’expliquer ce qui se
passe en Egypte aux Français et aux médias en France, et bien sûr dans les
autres pays où l’image de notre pays est constamment dénigrée et avilie.
Ainsi, cette bande de nervis s’est invitée aux festivités du
6 octobre au Centre Culturel Egyptien, pour saboter la commémoration de la
libération du Sinaï.
Ensuite, ce fut le tour de l’Ecrivain Alaa el Aswany, à l’Institut
du Monde Arabe, qui a été injurié, agressé, et contraint de quitter la réunion
organisée par cet Institut sous escorte de police.
Débat "démocratique" des Islamistes avec Alaa el Aswany à l'Institut du Monde Arabe
(16 octobre 2013)
Plus récemment, c’était à l’écrivaine et journaliste Ghada
el Wakil de faire l’expérience de ces agressions.
Poursuite du débat "démocratique" avec Ghada el Wakil au Centre Culturel Egyptien
(28 octobre 2013)
(28 octobre 2013)
Nous sommes nombreux à observer, Monsieur le Ministre, que
notre Ambassadeur ne fait rien. Strictement rien :
-
Pas une déclaration.
-
Pas une condamnation.
-
Pas une plainte déposée auprès des autorités de
police ou de justice.
Monsieur le ministre, il y a plusieurs associations
d’Egyptiens en France qui soutiennent la révolution et qui font tout pour faire
connaitre la réalité des faits autour d’eux.
C’est avec nos propres deniers que nous avons financé
plusieurs manifestations en faveur de l’Egypte ; location de salles,
préparation de communiqués de presse, enregistrement de vidéos.
Ces activités coûtent cher.
Pour que tout soit clair, une grande majorité d’entre nous sont
établis depuis longtemps en France, et ont des positions de cadres, ingénieurs,
avocats ou professeurs, ce qui nous permet de faire face à ces dépenses.
Pourtant les caisses de nos associations sont désespérément
vides.
Nous savons, parce que nous les croisons souvent, que la
bande de contre-révolutionnaires qui sévit ici sont pour la plupart des
résidents illégaux, sans papiers en règle, et qui de ce fait se contente de
petits boulots, de missions occasionnelles et de travail au noir.
Qui finance alors ce luxe de pancartes, voitures,
haut-parleurs et autres dépliants consacrés au dénigrement de notre pays et de
son peuple ?
Comment se fait-il que l’accès au centre Culturel Egyptien
ne soit pas fait sur réservation, avec vérification de l’identité des visiteurs
à l’entrée ?
Pourquoi devons-nous organiser nous-même des conférences de
presse pour expliquer la révolution Egyptienne, alors que nous avons un
Ambassadeur et un Centre Culturel d’Egypte ?
Pourquoi les vidéos, sur YouTube et autres, des agressions
et dégradations organisées intentionnellement pas ces casseurs ne sont-elles
pas transmises à la police à l’appui d’une plainte en bonne et due forme ?
Et puis, comme chacun peut le déduire, les saccages et
dégradations dans le Centre Culturel Egyptien et les menaces et agressions
contre ses visiteurs concernent des citoyens Egyptien dans un Bâtiment public
Egyptien. Pourquoi alors le signalement de ces casseurs n’est-il pas transmis
aux autorités portuaires et aéroportuaires d’Egypte, pour qu’ils soient arrêtés
et jugé dès leur retour au pays ?
Un Egyptien, résidant parisien, m’indique que le directeur
du Centre Culturel Egyptien, serait lui-même complice, voire organisateur de
ces coups de forces.
Cette information doit être vérifiée.
Selon lui, il invite ces voyous à occuper les lieux plus d’une
heure avant le début de la manifestation, et les aide à dissimuler leurs
pancartes et banderoles, pour les sortir au moment où un signal sera donné,
pour saboter la réunion.
Je suis personnellement un visiteur assidu des manifestations
du Centre Culturel Egyptien. J’assiste régulièrement aux concerts, aux séances
de cinéma, aux conférences et je me rends aux expositions de peinture. Pourtant,
je n’ai jamais rencontré l’un de ces sinistres personnages que je peux voir sur
les vidéos. Ce sont des spécialistes de l’injure et de l’intimidation. Ils n’ont
rien à voir avec la culture, ou même avec le respect dû à un lieu qui lui est
dédié.
On peut, toujours sur les mêmes vidéos, observer que le
directeur du centre de fait rien pour les empêcher d’agir. Il fait semblant de
s’opposer mollement à leurs invectives.
Il n’a jamais demandé l’intervention de la police. Il n’a
même pas menacé de le faire.
Et je constate avec déception qu’il ne nous a jamais proposé
d’organiser une conférence dans la salle de réunion du Centre Culturel pour
exposer aux Parisiens ce qui se passe en Egypte, et que nous sommes obligés de louer
des salles à nos frais pour le faire.
Plus récemment, une vidéo postée sur internet, révèle qu’il
s’agit d’une stratégie délibérée et organisée par les partisans de Morsi dans
plusieurs pays d’Europe et aux Etats Unis.
Le but est de saboter toute manifestation politique ou
culturelle organisée en faveur de la Révolution, et dénigrer les personnalités
et les symboles qui la représentent.
Déjà, des patriotes Egyptiens se sont organisés pour s’opposer
à ces saboteurs. Jusqu’ici, la confrontation a pu se faire sans dégâts, mais il
est certains qu’un jour où l’autre, la situation pourra dégénérer dans un accès
de violence.
Il faut faire cesser cette faillite de nos services culturels
et diplomatiques, et il sera bon que la France soit donnée en exemple.
Suite à chacune des exactions de cette bande hystérique, il
n’y a aucune réaction officielle de la part de l’Ambassade d’Egypte, pas plus
que du directeur du Centre Culturel.
On pourrait supposer qu’il s’agit d’une affaire intérieure
française, et que c’est à l’administration française de gérer cette situation.
Mais dans ce cas, pourquoi n’avons-nous pas réagis aux
propos de Monsieur Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères,
qui s’est cru autorisé à réclamer la libération des "prisonniers
politiques" Egyptiens ?
Pourquoi avons-nous accepté de recevoir madame Catherine
Ashton, ou les congressistes Américains, venus s’assurer que ceux qui leurs
avaient vendu notre pays et son peuple étaient bien traités ?
En France, Monsieur le Ministre, il serait impossible d’imaginer
une manifestation, même pacifique, pour défendre AQMI (Al Qaeda au Maghreb
Islamique).
Mais les partisans et soutiens d’Al Qaueda en Egypte sont
libre de manifester ici comme ils le veulent, autant qu’ils le veulent, pour
soutenir les assassin d’enfants à Alexandrie, les incendiaires d’Eglises, les
tueurs de Shiites, les voleurs et malfaiteurs de tout genre qui ont plongé
notre pays dans l’obscurantisme et la misère.
Et notre ambassadeur n’a jamais pris la peine de convoquer
une conférence de presse pour explique que AQMI et la confrérie Islamiste, c’est
du pareil au même.
Pourquoi est-ce aux bénévoles, amoureux de notre pays et de
notre peuple, de faire le travail pour lequel est payé notre ambassadeur ?
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, Qu’on le
veuille ou non, la France est un pays de la plus haute importance dans le
monde. Comment pouvons-nous accepter le dommage causé par l’incompétence et
l’inefficacité d’un ambassadeur tel que celui qui est supposé nous représenter
à Paris ?
Faut-il attendre que l’un de ces mafieux commette un
attentat pour réaliser que notre ambassadeur à Paris est un incapable ?
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, pouvez-vous,
s’il vous plaît, nous expliquer à quoi sert notre ambassadeur à Paris ?
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à ma plus
haute considération.
Tarek EZZAT, Docteur-Ingénieur
Bravo Dr Tarek. Suis entierement de votre avis...
RépondreSupprimerStanding Ovation Doc !
RépondreSupprimerCher Monsieur Tarek Ezzat,
RépondreSupprimerCe qui est vraiment dommage et regrettable c'est que vous n'avez jamais assisté à aucune de ces manifestations, et vous vous contentez de regarder des videos reducteurs sur Youtube, et vous vous permettez d'accuser les gens sur cette base.
Ce n'est pas une fierté d'appeler la police française pour un compatriote égyptien, mais en tout cas, et puisque vous êtes assidu sur Youtube, regardez les liens suivants pour voir ce que vous appelez dans votre lettre "s'opposer mollement"
(20 voitures de CRS + 10 agents de police en civil présents à l’intérieur du Centre)
http://www.youtube.com/watch?v=chON6czyaqI
(un bus de CRS + 20 voitures)
http://www.youtube.com/watch?v=dDrQBYohY7s&feature=youtu.be
Pitoyable !